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LA THEOPHANIE

"Le baptême du Christ"
Fête le 6 janvier

Ton baptême dans le Jourdain, Seigneur
Nous montre l'adoration due à la Trinité
La voix du Père t'a rendu témoignage,
Elle t'a nommé Fils bien-aimé
Et l'Esprit, sous la forme d'une colombe
A confirmé l'inébranlable vérité de cette parole
Christ Dieu, Tu es apparu, Tu as illuminé l'univers,
Gloire à Toi !

Tropaire

Cette grande fête est appelée « Théophanie » : première grande manifestation « publique » de la divinité du Christ (la Nativité étant une manifestation « privée », en quelque sorte), lorsque commence Sa mission pour sauver l'humanité. Il se manifeste dans l'humilité, se soumettant au baptême de Jean.
En même temps, en ce jour, il y a révélation de la Sainte Trinité. La voix du Père se fait entendre et l'Esprit se manifeste sous la forme d'une colombe. Révélation de sa Gloire. En haut de l'icône, un segment de cercle: les cieux s'ouvrent. Jésus ouvre ce qu'Adam avait fermé.
Jésus plonge dans la mort, dans « la grotte ». Il est représenté debout, sans raideur.
Il n'y a pas de mort en lui. Tout son corps est « immergé dans les eaux de la mort du monde. » (Col II 12)
Il se présente simplement : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cour ». Ses mains bénissent.
Il sanctifie le Jourdain (étymologiquement « qui descend ») et le Jourdain « retourne en arrière » disent les textes liturgiques, car à cette image de la mort, Jésus donne une nouvelle vie, comme l'eau du baptême.
Il est représenté nu dans la kénose* de sa divinité. Comme il sera nu sur la croix.
L'hymne chante :« Il s'est dénudé celui qui revêt les cieux des nuages »
En se dévêtant, « il revêt la nudité d'Adam, et avec lui toute l'humanité du vêtement de gloire et d'incorruptibilité ».
Jean Baptiste met sa main droite sur la tête du Christ, et de sa main gauche il implore.
Les anges, présents aussi, le servent avec révérence, les mains cachées.
Nous voyons donc au centre « la grotte », où le Messie s'immerge.
Mais il est venu pour nous faire passer de ce monde à un autre. : En effet, à gauche, Jean Baptiste, est dans le désert , à droite sont les anges: le nouveau et véritable « passage de la mer rouge » est annoncé.
Jésus nous enseigne la pénitence et de la conversion.
Ce jour, nous rappelons que notre baptême nous a lavés et purifiés.

Nous avons été baptisés en Christ, et cette fête correspond, dans le cycle liturgique, à notre « première conversion », notre première rencontre consciente avec notre Sauveur, où nous acceptons Jésus comme maître et ami, et que nous nous engageons à le suivre. L'année liturgique nous amène à une « seconde conversion » à Pâques, où, confrontés avec le mystère de la croix, nous découvrons quelle mort et quelle vie nouvelle celle ci implique. Une « troisième conversion » vient par le baptême de feu de la Pentecôte, où par notre vie dans l'Esprit, nous entrons dans une vie d'union transformante avec Dieu.

***

* Kénose : terme signifiant l'abaissement allant jusqu'à « l'anéantissement ». Se dit de l'amour de Dieu, mais aussi de tout amour « d' oblation ».

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